Partir en vacances : Détruisez-vous la planète pour autant ?

François Piette,
02-09-2021
Nous sommes régulièrement la proie de remarques acerbes, de commentaires incendiaires, voire d’insultes débridées : acteurs dans le secteur du tourisme, nous serions de redoutables « accélérateurs » du changement climatique. Nous n’aurions aucune fibre écologique… Petit point avec vous.

Comment nier le réchauffement climatique ? Comment
rester de marbre devant ces espèces menacées, à commencer par l’être humain
lui-même ? L’homme, est-il un loup
pour l’homme ?
Manifestement, la réponse ne peut qu’être positive,
même si la tendance est au rachat de conscience. Oui, nous avons tous fauté, le
carbone, ce poison naturel mais lent, est partout. Il s’échappe des
échappements des voitures qui nous déplacent, des rizières du riz que nous
mangeons et même des narines qui nous permettent de vivre. Il est temps de
réagir…

Mais comment ? Notre histoire, notre économie, notre
société : tout est animé par la
consommation à outrance
, par la sacro-sainte croissance économique,
laquelle semble impossible sans émissions de carbone. Faire des concessions sur
ce dernier point, c’est forcément s’imposer des règles liberticides. Car
quoiqu’en disent les discours rassurants, il ne faut pas se mentir :
sauver la planète, impose de faire de solides concessions et notamment, en
terme de mobilité.

La mobilité,
voilà, le mot est lâché. L’homme, nomade à la base, est devenu sédentaire par
raison, par confort et par logique, mais il
a toujours rêvé de conquêtes, de découvertes
. Mais entre-temps, il s’est
reproduit, ce qui est aussi dans sa nature, le besoin de « perpétuer
l’espèce ». N’allez pas chercher de coupable, l’homme est ainsi fait.
Aujourd’hui, nous sommes trop, sans doute beaucoup trop sur cette planète. Et
c’est cette densité et les besoins qui vont avec qui sont responsables de ce
changement climatique.

Comment dès lors lui permettre de répondre à ses envies, de perpétuer le confort qu’il s’est construit
sans qu’il ne s’autodétruise ?
Vaste débat… Dans tous les cas, la
réponse semble claire : il faut tout changer. Notre système actuel ne
permet pas de lui offrir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la
crémière…

Et puis, il y a cette étude d’Ipsos, pour le compte de
l’énergéticien français EDF qui mentionne qu’un belge sur quatre a encore des doutes sur le réchauffement
climatique.
Le message n’est pas global. Et c’est là que nous, à notre
petit niveau, essayons de faire des efforts. « Transformer le touriste en ambassadeur », tel était le message
de Quark Expeditions pour la croisière (sur un bateau hybride recyclant les
déchets) que nous proposons au Spitzberg. « Tous les soirs, nous organisons un debriefing avec les passagers » :
conscientiser et prouver les effets du changement climatique. Le passager devient messager.

Bien d’autres actions sont en cours, qu’il est impossible de
lister ici. C’est peu, sans doute, bien trop peu, mais sachez que nous ne le
faisons pas dans un but marketing ou pour soulager notre conscience. Nous avons
une raison vitale : préserver notre équilibre, ainsi que celui de notre
planète. Un fil tendu sur lequel le numéro d’équilibriste que nous performons
réclame encore des suggestions. N’hésitez
pas à nous faire part de vos idées car ce sujet, il nous concerne tous.