Vols lowcost : 3 idées reçues

François Piette,
02-09-2021
Avec les récentes grèves subies par Ryanair, les compagnies aériennes lowcost sont la cible privilégiée des détracteurs en tout genre. Mais la sécurité de ces vols est-elle réellement compromise ?
Vacancesweb.be

Voici donc trois idées reçues que l’on entend régulièrement au sujet des vols lowcost et notamment, ceux de Ryanair. Dans une interview à Sudpresse, Bart Boeckxstaens, pilote pour TUI depuis des années, explique sa vision des choses.

Carburant

« Pour garantir des prix au plus bas, les avions sont chargés avec un minimum de kérosène ». Dans l’immense majorité des cas, c’est évidemment faux : il y a des règles strictes en la matière. Ainsi, l’avion doit contenir le nécessaire pour le vol, avec une marge supplémentaire de 3%. Les réservoirs doivent également contenir du carburant pour atteindre l’aéroport le plus proche de la destination (au cas où), ainsi que de quoi tenir s’il doit patienter dans les airs avant d’atterrir.

Sécurité

Non, ce n’est pas sur la sécurité que ces compagnies rognent pour proposer des prix aussi bas. Si le taux d’accidents en vol est si faible (comparé aux autres moyens de transport), c’est précisément car des règles extrêmement strictes régissent les aspects sécuritaires. Là où ces compagnies font des économies, c’est en matière de confort. Lorsqu’elles achètent des avions, elles prennent des modèles « de base ».

Turbulences

Ce point-ci rejoint le précédent : non, les turbulences n’ont aucune incidence sur l’état de l’appareil. Comme le rappelle Bart Boeckxstaens à Sudinfo : « C’est désagréable mais il est impossible qu’il se casse. Un avion va à 1.000 km/h plus ou moins alors que les vents les plus rapides mesurés vont à 400/500 km/h. L’avion va toujours plus vite ». Dans le pire des cas, selon sa position autour du globe, l’avion peut « tomber » de 10 à 50 mètres… Ce qui peut paraître énorme dans l’absolu, mais l’avion volant à plus de 10 km du sol, il reste une marge plus que confortable…