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    Les calanques Vacancesweb.be

Marseille

Philippe Bourget,
02-09-2021
Eclatante sous le soleil méditerranéen, la cité phocéenne a changé. En vingt ans, elle a relooké son front de mer, étoffé son offre muséale et gagné des galons culinaires.
 
Pourtant, dans ses replis, se cachent encore des trésors d’authenticité méridionale à découvrir… J’ai quelques pépites à vous présenter.

Marseille, une ville sortie de son cocon

Depuis l’arrivée du TGV en 2001, Marseille a entrepris une mue de façade auxquels les visiteurs ont adhéré crescendo.

Notre Dame de la Garde
Notre Dame de la Garde © Philippe Bourget

A coups de rénovation littorale, de communication opportune et de grands événements, celle dont la réputation stagnait sur fond de grand banditisme et de paresse latine, Marseille a émergé comme destination touristique. Des Français du nord y ont aidé. Start-up, créatifs et artistes ont trouvé en Marseille une cité sans doute foutraque mais bouillonnante et moins chère que Paris.

Le chantier Euroméditerranée, largement financé par l’UE, a apporté la vitrine urbanistique littorale qui manquait pour que la ville devienne « phare ». En 2013, l’événement « Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture » a accéléré le processus. L’ouverture cette année là du MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée), de l’espace d’expositions la Villa Méditerranée et la programmation d’une batterie de spectacles culturels ont braqué les projecteurs sur la deuxième ville (avec Lyon) de France. <

Mucem et Fort Saint-Nicolas
Mucem et Fort Saint-Nicolas © Philippe Bourget

Un bonheur n’arrivant jamais seul, Marseille a inauguré ensuite le premier parc national urbain de l’Hexagone, celui des Calanques. Puis organisé en 2019 l’Année de la gastronomie, hymne à la gloire de la cuisine provençale. Bref, un travail de 20 ans conclu par une mise en lumière soutenue de la cité, connue désormais des visiteurs des cinq continents.

Fort Saint Jean entrée du vieux port
Fort Saint Jean entrée du vieux port © Philippe Bourget

Nouveaux restaurateurs, boutiques tendance

Cette mutation n’a pas modifié les fondamentaux sociaux de Marseille. Derrière la vitrine, la ville reste populaire, globalement pauvre, avec de nombreux quartiers à l’habitat dégradé. Les touristes ne s’en rendent pas compte, ces lieux ne sont pas « fréquentables ». Ils préfèrent logiquement les espaces commerçants, là où se sont implantés nouveaux restaurateurs, adresses de bouche et boutiques de déco tendance. Je vous conseille pourtant d’oser sortir des sentiers battus. Avec le métro, le bus ou le tramway, ou même mieux, en bateau et à pied, Marseille offre encore dans beaucoup de lieux son visage le plus authentique. Celui d’une ville pas toujours belle mais empreinte d’un « esprit » sudiste, hérité d’un habitat populaire villageois et d’immigrations successives.

Vue depuis La Tour La Marseillaise
Vue depuis La Tour La Marseillaise © Philippe Bourget

Marseille, depuis la rade

Du port de la Joliette au village des Goudes, Marseille dispose d’un trait de côte d’une étonnante diversité, à l’image de cette ville caméléon.

Cabanon quartier sud
Cabanon quartier sud © Philippe Bourget

Le littoral marseillais se déploie sur… 33 km. Un bord de mer-ville à apprécier en ferry, depuis les bateaux-bus réguliers qui relient Le Vieux-Port a l’Estaque, au nord, et à la Pointe Rouge, au sud.

On ne présente plus le Vieux-Port

Ce rectangle de plaisance historique de la ville, dont l’entrée est protégée par le fort Saint-Jean (15ème s.)… Filons au sud vers la Corniche et les « beaux quartiers ». Le ferry vers la Pointe Rouge contourne le majestueux Palais du Pharo, laisse au large les îles du Frioul et longe des quartiers pieds dans l’eau, Les Catalans, Malmousque… Au passage, coup d’œil à un micro-port iconique, le Vallon des Auffes : sous un viaduc, ce havre populaire entouré d’anciens cabanons de pêche abrite des restaurants connus (Chez Jeannot, L’Epuisette…). Le bateau passe ensuite au pied de collines hautement résidentielles refuge de privilégiés calfeutrés dans leurs splendides villas à jardins. Au dessus, majestueuse, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde bénit ce petit monde…

Le vieux port
Le vieux port © Philippe Bourget

Au nord donc, voici le secteur La Joliette-Arenc. La vitrine littorale de Marseille. Tours, bureaux et hôtels forment une skyline symbolisée par les buildings de la Compagnie Maritime (de Zaha Hadid) et de La Marseillaise (de Jean Nouvel).

Tour CMA CGM et Tour la Marseillaise
Tour CMA CGM et Tour la Marseillaise © Philippe Bourget

Le MUCEM, musée consacré aux cultures méditerranéennes, fait autorité depuis 2013, derrière sa jolie armature en résille. La Villa Méditerranée voisine, OVNI architectural en L inversé, doit accueillir en 2022 une réplique de la grotte Cosquer, caverne sous-marine découverte en 1990 dans les calanques de Marseille.

Mucem
Mucem © Philippe Bourget

Plagettes populaires et cabanons améliorés

Au-delà des plages du Prado, débute le dernier secteur côtier construit. L’habitat se réduit à mesure que la roche des calanques se révèle. C’est une succession de quartiers-villages, de plagettes populaires et de ports de plaisance, mêlant constructions classiques et cabanons améliorés. Pointe Rouge, La Verrerie, la Madrague de Montredon… Quand on arrive aux Goudes et à Cap Croisette, nous ne sommes plus en ville mais dans un autre monde. Une campagne rocheuse en bord de mer, soit la villégiature de Marseillais heureux d’avoir la ville et la nature pour eux seuls.

La Madrague de Montredon
La Madrague de Montredon © Philippe Bourget

A la découverte des lieux secrets marseillais

La ville ne se réduit pas à quelques clichés touristiques. En prenant le temps d’approfondir la visite ou de « sortir du cadre », la cité livre des pépites méconnues. Exemple avec ces quelques sites que j’ai visités…

Fort Entrecasteaux
Fort Entrecasteaux © Philippe Bourget

La superficie immense de Marseille (241 km², quand Bruxelles-ville ne fait que 33 km²) lui vaut d’intégrer des secteurs de campagne aux accents de pleine nature. Aux 18ème et 19ème s., ces espaces de garrigue ont été choisis par d’illustres familles pour y bâtir des demeures d’apparat.

Châteaux, villas et jardins

Dans les quartiers sud, le château de la Buzine en est un parfait exemple. L’écrivain Marcel Pagnol avait acquis cette propriété devenue un musée consacré à l’auteur et une médiathèque. Toujours au sud, le château Pastré trône au cœur du parc du même nom. Cette bastide de pierres et de briques roses, ex demeure d’un armateur et négociant marseillais du 19ème s., a longtemps abrité le musée de la Faïence, aujourd’hui installé au Château Borély.
Sur la colline du Roucas-Blanc, un regard attentif permet d’apercevoir la Villa Gaby, luxueuse maison à l’italienne dominant la Méditerranée. L’actuel président du Liban Michel Aoun, en exil, y résida. Le lieu se privatise pour des événements.

Villa Gaby Roucas Blanc
Villa Gaby Roucas Blanc © Philippe Bourget

Le fameux savon de Marseille, l’unique

Ambiance plus militaire près du Vieux Port, avec le fort d’Entrecasteaux. Du 17ème s, renforcé par Vauban, il fait l’objet d’une rénovation afin d’accueillir le public dès 2022. Jardins et parcours muséographique sont en projet, avec vue XL sur le port. Dans les quartiers nord se cache un site industriel emblématique du savoir-faire de la ville : la Savonnerie du Midi. Depuis 1894, cette entreprise fabrique le célèbre savon de Marseille, selon une méthode qui n’a guère évolué. Le site se visite. On découvre la salle des chaudrons et ses cuves dans lesquelles cuisent les ingrédients nécessaires à la fabrication de la pâte. La savonnerie propose une boutique pour faire des emplettes au goût de tradition.

Savonnerie
Savonnerie © Philippe Bourget

Parc des Bruyères, pins et oliviers…

Si vous cherchez après cela un peu de vraie nature ? Direction l’extrême sud-est de la ville, à deux pas du massif des Calanques. Là se trouve un lieu que seuls les marseillais – et encore ! – connaissent : le Parc des Bruyères. Vous y accédez en bus, c’est le terminus de la ligne 17. Au menu : des collines calcaires, des vallons secs, des pins, des oliviers, de la garrigue… et des sentiers de balade, sur une centaine d’ha. Loin de l’agitation urbaine, la partie haute du parc dévoile un superbe panorama sur Marseille et la rade.

Parc des Bruyères
Parc des Bruyères © Philippe Bourget

En kayak au large de Marseille et de ses calanques

On peut partir en randonnée dans les calanques, des sentiers s’y prêtent. Mais j’ai préféré ramer pour apercevoir le massif de loin et rallier les îles « oubliées » de l’archipel de Riou. Tonique mais quel spectacle !

Les calanques en kayak
Les calanques en kayak © Philippe Bourget

Rien de plus « écolo » que de pagayer en mer. Face au massif des calanques, le kayak permet de voguer sans contrainte vers l’archipel de Riou. Le départ s’effectue généralement du port de Callelongue, dans l’extrême sud de Marseille. Après quelques coups de pagaie, on double l’île Maïre avant d’entamer la traversée vers les îles. Coup de poignet maîtrisé, le décor se livre enfin sans fard : choc du blanc et de la pierre, du soleil et du bleu marin.

Monastério, la plus grande île de l’archipel

L’environnement brut et minéral des calanques hypnotise. Mais voilà déjà Jarre et Jarron. Premières des îles Riou, on longe au sud leurs petites falaises minérales. Coup d’œil aux premiers gabians (goélands). Et seconde traversée vers Calsereigne (dite aussi île Plane). Une
pelouse tapisse sa surface de galette. Normal, la pierre de l’île fut arasée par les Romains et utilisée pour les premières constructions de Massilia.

A quelques encablures, Riou présente rapidement ses pans arides. On slalome entre les balises et les petits voiliers avant de débarquer dans la calanque de Monastério. Bienvenue sur la plus grande île de l’archipel, classée Réserve naturelle. L’eau, d’un vert translucide, entoure le « caillou » de Riou. Le calme est total. Marseille est si loin. Pique-nique, baignade, marche… on peut faire le tour de l’île en kayak et se hisser sur sa crête, en restant sur les sentiers. Là, sous l’Aiguille (103 m), s’ouvre à 360° le « mur » blanc du massif des calanques et l’infini de la mer.

Les calanques
Les calanques © Philippe Bourget

Paravent blanc du massif calcaire

Il faut repartir, à regret. Une brise s’est levée et la Méditerranée ondule. Les bras chauffent, les épaules roulent… le kayak accélère. On double à nouveau Calsereigne et la calanque des Pouars. Objectif Jarre. La côte, abrupte, entière, dresse son paravent blanc en forme de muraille infranchissable. Coup d’œil rapide à droite aux calanques de Marseilleveyre et de la Mounine, avant qu’un courant malicieux ne nous entraîne plein ouest vers Callelongue. Encore quelques coups de rame et la côte est à deux pas. Voilà le port de départ, fin de partie. Une belle après-midi en mer, au large de la cité phocéenne et de son Parc National des Calanques.

Les calanques
Les calanques © Philippe Bourget

Aventure gourmande en plein cœur de Marseille

Tout en gardant ses traditions culinaires, Marseille a vu arriver de nouvelles signatures. Adresses étoilées, produits gourmands revisités, boutiques tendance… la cité phocéenne est devenue une « gastro city ».

Apéro marseillais - pastis
Apéro marseillais – pastis © OT de Marseille

Venir à Marseille, c’est céder aux tentations. Le pastis en est une ! A La Maison du Pastis, quai du Port, on vous en propose plus de 70. Cet alcool anisé signifie rencontres amicales au café-comptoir local. Autre classique, plus Premium : la bouillabaisse. Direction Le Miramar, sur le Vieux-Port. C’est dans cette institution que l’on déguste l’une des meilleures de la ville. Christian Buffa, le chef, prépare depuis bientôt 20 ans cette célèbre soupe-ragoût de poissons, dégustée avec des croûtons de pain.

Le Four des Navettes, depuis 1781

Vers l’abbaye Saint-Victor, nouveau crochet « tradition ». Le Four des Navettes, rue Sainte, vend depuis 1781 de délicieux biscuits secs parfumés à la fleur d’oranger. Au gré de la balade phocéenne, vous découvrirez encore la Maison Saint-Honoré (quartier d’Endoume), panthéon de la fougasse, le restaurant 1 étoile Michelin Saisons (quartier Castellane), L’Art de la Fromagerie et ses délices de chèvre frais (quartier La Plaine)… Ce city break gourmand s’impose !

Spécialités locales, four des Navettes
Spécialités locales, four des Navettes © H. Auer OT de Marseille

Dans les étoiles

Je vous parlais de nouveautés. Le palace Intercontinental Hôtel-Dieu en est un. Il abrite Alcyone, restaurant 1 étoile Michelin, sous la houlette de Lionel Lévy. Le quartier du Panier, lui, a changé. Moins populaire, plus bobo, il héberge des boutiques de déco trendy mais aussi une adresse immuable : la Chocolaterie du Panier. Une minuscule boutique mais 300 variétés de chocolat, vendu au poids. Un détour aux Halles de la Major, nouveau temple du fooding et cap sur la Canebière. La célèbre avenue marseillaise jouxte le quartier de Noailles, kasbah de la ville ! Boutiques du Maghreb et des Comores, odeurs d’épices et de thé à la menthe…

La fameuse bouillabaisse du Miramar
La fameuse bouillabaisse du Miramar © E. Lamy - OT de Marseille