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    Marrakech, place Jemaa el-Fna Eric Valenne
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    Pavillon Menara Eric Valenne
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    Mosquée et minaret Koutoubia à Marrakech
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    Jardin Majorelle Marrakech Eric Valenne
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    Place Jemaa el-Fna Eric Valenne
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    Le long des pistes Eric Valenne
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    Lac Lalla Takerkoust
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    Crocus juste récolté Eric Valenne
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    Pesée du safran Eric Valenne
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    Désert marocain Eric Valenne
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    Dans le désert Eric Valenne
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    Visage du sud Eric Valenne
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    Sous les étoiles du désert
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    Eric Valenne
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    Ait Benhaddou, décor de nombreux films
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    Petit restaurant le long de la route Eric Valenne
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    La kasbah Taourirt à Ouarzazate
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    La vallée du Dràa
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    La ville fortifiée de Ait Benhaddou
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    Thé traditionnel Eric Valenne

Secrets et couleurs du Grand Sud marocain

Eric Valenne,
18-02-2022
Il existe un Maroc secret, encore préservé. Avec ses paysages de dunes rougeâtres et ses déserts dorés, ses oasis et ses vertes vallées... Ce Maroc où palpite encore l’aventure n’attend que vous. Cap au sud !

 

Marrakech, la bien nommée « ville rouge » est le point de départ ou l’étape incontournable avant tout plongeon vers les déserts du sud. Avec son effervescente place Jemaa el-Fna, ses superbes riads et ses souks, la cité offre ses ambiances des mille et une nuits. Mais pour une aventure au pays des déserts et des dunes, des campements glamour, des vallées verdoyantes peuplées de villages fortifiés et de bourgades qui font leur cinéma… il faut voyager un peu plus vers le sud et d’abord traverser l’Atlas…

Un Atlas à feuilleter délicatement au sud du Maroc

Pour aller dans le désert marocain, la route traverse depuis Marrakech le Haut-Atlas dont les sommets se découpent entre neige et azur. Cette chaine montagneuse doit se feuilleter comme un livre de paysages avec le massif du Toubkal, l’Oukaïmeden, le lac Takerkoust et quelques villages méconnus dans les reliefs.

Ajoutons le plateau du Kik et toute une ribambelle de sites sauvages ponctués de forêts de chênes verts, de cèdres, de thuyas et de genévriers qui alternent avec les plateaux arides et les vallées fertiles de l’Ourika et du Sous.

Le Haut-Atlas vaut le voyage à lui tout seul et est considéré comme l’une des plus belles chaînes de montagnes au monde.

Les randonneurs passionnés y ont trouvé un paradis. Ils y bivouaquent, y rencontrent les Berbères, y tutoient les étoiles. Les habitants qui vivent là depuis la nuit des temps y ont préservé leur mode de vie traditionnel. L’Atlas est également un régal pour les sports tels que l’alpinisme, le VTT, parfois le rafting et le ski en hiver.

Lac Lalla Takerkoust

Et plus récemment, un véritable éden pour les parapentistes, comme en témoignent ces Icare qui tournoient comme des graines de pissenlit au-dessus du col de Tizi N’Test, un des lieux de passage à travers ce massif.

Une épice en or

Une fois de l’autre côté du massif et avant de découvrir le désert marocain, la longue vallée aride qui longe l’Atlas sur des kilomètres est cernée de plateaux sauvages. Elle accueille quelques bourgades comme Taznakht, centre réputé de tissage avec ses magnifiques tapis aux couleurs chatoyantes. Nous sommes en plein cœur du pays berbère. Non loin, voici Taliouine. Cette bourgade est célèbre pour la récolte de l’épice la plus chère au monde… le safran.

Crocus juste récolté © Eric Valenne ©

Dès le mois d’octobre et jusqu’à la mi-novembre, les jolies couleurs de ce crocus à la délicate fleur mauve embellissent les plateaux arides. Des millions de fleurs coupées vont livrer chacune trois minuscules stigmates,  délicatement extraits à la main. Ils vont sécher plusieurs semaines et se vendront à prix d’or. Des étés chauds avec des températures entre 30° et 40° suivis par des hivers doux et humides avec une température qui ne peut pas descendre en dessous des 10° à 15° sont les conditions de culture pour cet or rouge. Merveille de délicatesse, le safran de Taliouine se distingue par son beau rouge sombre, son fort parfum et surtout, sa saveur inégalée. Quand on sait qu’il faut 75 kilos de fleurs pour un kilo de safran, soit entre 150.000 à 200.000 fleurs… On comprend pourquoi cette épice vendue au gramme est considérée comme « l’or rouge » du Maroc… Chaque année en automne, un festival du safran invite les amoureux de cette épice à assister à des concerts, des conférences et surtout, quelques dégustations…

Pesée du safran © Eric Valenne ©

Festival du Safran – tourisme rural maroctourisme rural maroc (maroc-tourisme-rural.com)

Vers le désert

Les dernières palmeraies qui verdissent le paysage sont comme des îles dans un océan minéral. Des pierres à perte de vue, comme sur une planète rouge. Alors que les premiers mirages vibrent à l’horizon, la route de macadam devient piste comme pour se dissoudre dans le sable et les gravillons.

Le long des pistes © Eric Valenne ©

Bienvenue dans le désert… ou presque !

Car avant d’admirer les dunes fantastiques qui ondulent comme les vagues de nos livres d’enfance, il faudra encore un peu rouler… Seul un chauffeur local et expérimenté s’y retrouvera dans ce qui ressemble parfois à une véritable navigation. Car il faut discerner la piste qui s’est effacée, éviter les embardées et les pièges à l’enlisement, deviner les bons passages. A l’horizon, la barre lointaine des falaises arides se colore aux dernières lueurs du soleil tandis qu’une énorme lune se lève.

Visage du sud © Eric Valenne ©

Un bivouac en plein désert sera la récompense au bout de la journée. Avec un repas peut-être sous les étoiles ? Voici enfin le campement… Quel bonheur de se retrouver en sécurité alors que dehors, le vent souffle.  La grande tente du bivouac secoue parfois les lampes à pétrole, imperturbables. Quelques tentes en dur abritent de vrais lits avec draps et couvertures… Pour la douche et les toilettes, il faut se rendre dans une grande tente aménagée un peu à l’écart. C’est un peu l’aventure tout en gardant le confort. Au menu ce soir, tajine et couscous agrémentés de délicieux souvenirs et d’images de la journée… au moment où le vent se lève et que le sable virevolte au sommet des dunes.

Petit restaurant le long de la route © Eric Valenne ©

Petits bouts du monde au sud du Maroc

Arrivés au cœur de ce désert marocain et après une nuit de vent et de sable tourbillonnant, une aube du début du monde a lavé le ciel des derniers grains de sable de la veille. Le bleu profond du ciel a repris ses droits.

Ce petit désert a pour nom Erg Chegaga. Erg signifie désert ou dunes de sable. Ce nom géographique ou mot de scrabble est l’opposé de « reg », lequel est constitué de graviers et de rocaille. L’erg où nous sommes arbore des dunes qui prennent l’allure de montagnes avec leurs… 60 mètres de haut pour les plus hautes. Y grimper le matin est exténuant mais cela vaut le coup pour admirer le lever de soleil. Un chamelier sait que les touristes aiment parfois emprunter cet ascenseur tranquille et chaloupé.

© Eric Valenne ©

Ce petit désert captivant n’est pas grand, même si les dunes courent jusqu’à l’horizon, sur 40 kilomètres environ et une largeur de 15 kilomètres… Après un matin de rêve, la route continue : direction M’Hamid, au bout d’une grande piste de terre sèche. A une cinquantaine de km plus à l’est, encore un dernier village avant l’immensité de rocaille. Maisons de pierre blanche et petits commerces, dromadaires et véhicules brinquebalants.

L’une ou l’autre boutique, un hôtel de voyageurs. Et sa terrasse pour siroter un thé, lire un livre ou décrypter une vieille carte. Sans oublier d’observer la foule bigarrée et bon enfant qui vaque à ses occupations. Quelques rares touristes visitent ce lieu digne d’un roman d’aventure aux portes du désert. Comme un bout du monde. Là où une piste commence. Et voyait passer naguère les caravanes transsahariennes. Un panneau célèbre y indique avec humour : « Tombouctou, 52 jours… »

Désert marocain © Eric Valenne ©

L’or et le noir

Facilement accessible à quelques kilomètres de M’Hamid, voici un autre petit désert, l’erg Lihoudi. A découvrir à pied (ou à dos de dromadaire) depuis le petit bivouac de tentes de luxe qui s’y cache en lisière et accueille les visiteurs. La balade dans les dunes est un must avec ses images fantastiques. Entre les ombres noires et les lumières ocre, les profils des dunes se dessinent au couteau. A apprécier au soleil levant. Ou couchant… Quand se découpent les longues ombres noires qui contrastent avec les vagues de sable. Quel que soit le moment, le silence y est musique et la sérénité des lieux est très prenante. La nuit, des myriades d’étoiles brillent et envoûtent les visiteurs qui y retrouvent la voie lactée. Demain, à l’aube, ce sera un nouveau combat entre ombre et lumière.

Sous les étoiles du désert

Décor de cinéma, la vallée du Drâa

Nous quittons les dunes du désert de l’erg Lihoudi avec déjà une pointe de nostalgie mais la route qui part de M’Hamid va caracoler dans la vallée du Drâa pour offrir encore mille et une surprises, des sensations qui augmentent à chaque fois.

La vallée du Dràa

Né dans l’Atlas, tantôt oued desséché, tantôt torrent déchaîné, souvent simple rivière, le Drâa se fraie un passage au pied du massif. Il embellit la nature qu’il irrigue, entre canyons et vallées riantes… La route jusqu’à Zagora longe la vallée et offre des paysages de palmeraies qui mènent vers des kasbah (citadelles) et des « ksour » (villages fortifiés) de toute beauté. Voici bientôt Zagora au cœur d’une grande palmeraie et ensuite, Ouarzazate, une bourgade passionnante. Aujourd’hui dédiée au cinéma, elle est l’un des sites les plus prisés par les réalisateurs venus du monde entier qui profitent des paysages environnants ainsi que de la qualité de la lumière, avec un soleil brillant plus de 320 jours par an. Ce qui explique la cinquantaine de longs métrages ou séries tournées ici, depuis Lawrence d’Arabie à Babel en passant par the Game of Thrones, Star Wars, la Reine du Désert, etc.

La kasbah Taourirt à Ouarzazate

Encore un thé au Sahara…

Après le désert et au bout d’une vallée, voici une ville des mille et une nuits et son ksar. Aït-Ben-Haddou. Cette petite cité dresse ses murailles rouges à flanc de colline au cœur d’un site envoûtant. Les lieux ont servi également à de nombreux tournages dont « Un thé au Sahara ». La balade vous conduit jusqu’à l’oued asséché en contrebas. Et les lieux donnent envie d’y rester. Ils rappellent cette phrase de l’écrivain Tahar Ben Jelloun : « Le Maroc est une succession de portes qui s’ouvrent au fur et à mesure que l’on avance… ». Mais d’autres portes plus loin attendent encore. Elles vont offrir des villages perdus au cœur des paysages minéraux. La vallée de l’Ounila par exemple. Avec ses secrets bien gardés : montagnes multicolores, villages ocres et maisons rouges, terrasses de cultures et vergers, sites archéologiques (mosquée de Tinmel), ksours troglodytiques et kasbahs (Telouet, etc.)… Et voici à nouveau le Haut-Atlas qui s’impose avec ses neiges (presque) éternelles. Là-haut, arrêt au col de Tizi n’Tichka pour un délicieux et brûlant “whisky berbère”, le thé. Le dernier au Sahara avant le retour dans la plaine et Marrakech…

Thé traditionnel © Eric Valenne ©

Marrakech, la « ville rouge » où tout commence

Elle est le point de départ ou l’étape incontournable avant tout plongeon vers les déserts du sud. Avec son effervescente place Jemaa el-Fna, ses superbes riads et ses souks, la cité offre ses ambiances des mille et une nuits. Tandis que les chants et les danses rythmées par les tambourins vont retentir jusqu’à la nuit noire, le fumet des viandes grillées mélangés d’épices et de fruits monte vers la lune…

Mais la capitale du sud ne se limite pas à sa place mythique. Avec ses édifices historiques, son immense minaret de la Koutoubia et les bassins de la Ménara qui profilent parfois les neiges de l’Atlas au loin, la ville offre également d’autres attraits fascinants. Il faut se perdre dans son immense médina qui englobe les souks parmi les plus captivants du Maghreb. Une vraie caverne d’Ali Baba déclinée en dédale de ruelles.

Mosquée et minaret Koutoubia à Marrakech

Mosquées, Casbah et Riads

Tout l’artisanat du pays s’y trouve: lampes et lanternes de toutes sortes, tapis, ferronnerie d’art, textiles, dinanderie, verroterie, céramique, cuivres, sacs, chaussures, babouches. Ajoutons les passionnantes drogueries-pharmacies avec leurs potions, épices et incroyables médecines. Tout près, les souks des teinturiers et des forgerons offrent également leur spectacle bruyant et coloré. Il ne faut pas hésiter à déambuler ici et là, suivre ce passage mystérieux pour déboucher sur une placette et y croiser la foule bigarrée des marchands.

Le souk de la médina de Marrakech © Balate Dorin - stock.adobe.com

D’autres magnifiques édifices vous attendent comme la mosquée de la Koutoubia (ou des libraires), la Casbah, les portes monumentales de la muraille qui englobe la vieille ville, les fabuleux jardins de la villa Majorelle où les bleus et les jaunes de l’architecture se reflètent dans les bassins.

Jardin Majorelle Marrakech © Eric Valenne ©

Plus loin, les medersas (écoles coraniques), les palais (de la Bahia) et les tombeaux saadiens, les bassins de la Ménara témoignent de l’éminent souvenir des bâtisseurs. Sans oublier les ‘riads’, ces fastueuses demeures souvent cachées derrière des portes discrètes au cœur de la médina. Souvent somptueux hôtels de charme, les riads cachent derrière leurs portes de véritables oasis en ville. Avec leurs murs couleur pastel patinés au tadelak, leurs cours intérieures, fontaines et petits bassins. Et souvent, leur terrasse qui domine les toits de la ville pour y savourer un thé sous la lune. Petit à petit, d’autres quartiers de Marrakech se rénovent et accueillent de nouveaux hôtels, spas, restaurants, comme le quartier du Guéliz ou le quartier de l’Hivernage qui se souvient des colons qui y passaient l’hiver au chaud loin des frimas de France… Plutôt chic, ce quartier accueille des hôtels luxueux.

Pavillon Menara © Eric Valenne ©

Après avoir goûté aux beautés de la ville rouge, d’autres merveilles attendent le voyageur. Pour découvrir le Grand sud et ses déserts, il faut d’abord traverser l’Atlas… Ensuite, l’aventure au pays des déserts et des dunes va se poursuivre. Avec les campements glamour, les vallées verdoyantes peuplées de villages fortifiés, les bourgades qui font leur cinéma…

Place Jemaa el-Fna © Eric Valenne ©

 

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