

Faire un grand voyage en Albanie, c’est visiter des villes à l’intérêt certain. Depuis la capitale Tirana, assez centrale, l’itinéraire vers le nord conduira donc vers Kruja et Shkodra, avant de redescendre le long de la côte jusqu’à Durrës, premier port du pays.
Tirana, 900 000 habitats (presque un tiers de la population du pays) est une capitale disparate. Aux bâtiments modernistes des années 30 et communistes de l’après-guerre répondent des édifices futuristes censés inscrire la capitale dans le XXIe s. Le résultat est bancal. Au centre, la place piétonne Skanderbeg, héros national omniprésent, représenté ici en statue à cheval, incarne cet urbanisme foutraque. Le musée national d’Histoire et sa grande mosaïque des années 80 en façade, le palais de la Culture (1963), la banque d’Albanie (1938) ou la mosquée Et’hem Bey (fin XVIIIe s.), côtoient le nouvel hôtel InterContinental et la tour futuriste Tirana’s Rock, dont le profil dessine le visage de Skanderbeg.
La terrible période de la dictature communiste est révélée à la Maison des Feuilles. L’ancien siège de la Sigurimi, la « Stasi albanaise », présente tout l’arsenal de répression, surveillance et propagande mis en place par l’Etat albanais au plus fort de sa paranoïa. Le soir, on profitera de l’animation et de la cuisine albanaise dans l’un des nombreux bars et restaurants des quartiers Pazari i Ri et Blloku, festifs et occidentalisés.
Kruja vaut pour sa situation en amphithéâtre au flanc d’une montagne et sa citadelle. Elle est censée avoir vu naître le héros Skanderbeg, qui lutta farouchement contre les Ottomans au XVe s. Rebâtie dans les années 80, elle abrite un musée consacré au chef de guerre et offre une belle vue sur l’Adriatique.
A 30 km de la mer, bordée par le lac du même nom frontalier avec le Monténégro, Shkodra offre un double intérêt : sa citadelle de Rozafa, bâtie au XIVe s. par les Vénitiens, dont les vestiges occupent 200 ha au sommet d’une colline ; et l’animation piétonne des rues Idromeno et G’juhadol, aux nombreuses terrasses, où l’on visitera aussi le passionnant musée national de la photographie Marubi, du nom de cette famille qui documenta durant trois générations la société albanaise.
Durrës est comme tous les ports, intriqué, hétéroclite. Seconde ville du pays, celle qui fut hellène, romaine, byzantine, angevine, vénitienne et ottomane, en plus d’être un des terminus des routes caravanières venues d’Orient, en porte encore les traces. C’est donc à travers l’archéologie qu’on la découvrira, en allant voir l’amphithéâtre romain de 15 000 places enclavé dans la ville, les vestiges des remparts et le musée archéologique, synthèse fouillée de toutes ces époques. En plein boom touristique, la ville, connectée à l’Italie par ferries, devrait prochainement accueillir une marina tandis que de nouveaux hôtels sortent de terre, à l’image du Crown Plaza, en front de mer.
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