L’association The Shifters Belgium a imaginé ce qu’il se passerait si davantage de Belges troquaient le hublot pour la fenêtre panoramique.
marek lumi © François Piette ©
Leur estimation ? Un potentiel de 389.000 tonnes de CO₂ économisées par an — l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle de 29.000 Belges. Rien que ça.
Pour leurs calculs, les Shifters partent d’hypothèses plutôt modestes :
- 100 % de transfert avion vers le train pour les trajets de moins de 4 h ;
- 40 % pour ceux entre 4 et 8 h ;
- 10 % pour les trains de nuit.
Avec ce scénario, le train pourrait réduire les émissions des vols européens au départ de la Belgique de 21 %. Avec une version plus ambitieuse, on grimperait même à 30 % ! Et pour cause : un passager en train émet jusqu’à 14 fois moins de CO₂ que s’il prenait l’avion, selon l’étude.
Pourquoi l’avion reste-t-il si tentant ?
Parce que le secteur aérien est fiscalement… confortable. Kérosène non taxé, TVA réduite, billets souvent plus attractifs : difficile pour le rail de rivaliser.
Comment accélérer la transition ?
Pour les vols courts, l’association suggère carrément d’interdire ceux de moins d’une heure. Pour les destinations plus éloignées, elle plaide pour des investissements massifs dans le rail : après tout, Genève est à 530 km, pas sur une autre planète. En prime, améliorer l’intégration train-aéroport éviterait des détours inutiles…