Si l’on vous dit Chalcidique (du grec Halkidiki ; prononcer « kalcidique »), cela ne vous dit peut-être pas grand-chose… Et c’est dommage parce que ce petit coin de Grèce qui fait partie de la province de Macédoine mérite absolument un petit ou long séjour. Au nord du pays, loin des foules, la Chalcidique est un mélange de nature, d’histoire et de culture, de traditions et d’art de vivre, sans oublier bien-sûr la plage et le soleil.
Plus de 250 jours de soleil par an réchauffent vallées et collines, pinèdes, oliveraies et vignobles, plages de sable blanc ou de galets bordées de palmiers et de falaises, au bout de criques sauvages… Bref, la Chalcidique a tout à offrir au touriste curieux. Et de plus, elle est facilement accessible via l’aéroport de Thessalonique.
1. La Chalcidique, ce sont trois péninsules et trois petites mers cristallines
2. Kassandra et Sithonia, deux presqu’îles lumineuses et complémentaires de la Chalcidique
3. Un pays secret : le mont Athos et ses monastères
4. L’arrière-pays de la Chalcidique, les villes et les sites historiques intéressants
Du fait de cette configuration, sur une carte géographique, on comprend vite pourquoi la Chalcidique est surnommée mini Péloponnèse. Quant aux plages, elles sont parmi les plus belles de Grèce et il y en a plus d’une centaine !
D’ouest en est, la première péninsule de la Chalcidique est celle de Kassandra (ou Cassandra), vient ensuite celle de Sithonie (Sithonia) puis celle d’Aktè… A l’ouest, donc, la péninsule de Kassandra est la plus peuplée avec quelques grandes stations balnéaires et hôtelières, comme du côté de Kallithea. C’est là que se trouvent la plupart des reostrts, hôtels et clubs voués à la villégiature et à la fête. La péninsule du milieu, Sithonia, est déjà plus calme et authentique. Avec ses montagnes couvertes de forêts de pins, elle est un des secrets les mieux gardés… par les Grecs eux-mêmes pour leurs vacances. Elle abrite des petites bourgades endormies ainsi que quelques villages de pêcheurs.
La beauté des eaux turquoise des longues plages de sable fin a comme rivale celle des criques caressées par le soleil. Enfin, la dernière péninsule de la Chalcidique est celle d’Aktè, mais mieux connue par le nom de la montagne qui la domine : le mont Athos. Cette presqu’île mystérieuse et mystique accueille un petit Tibet… orthodoxe. Un véritable bastion monastique ! Un pays fermé au tourisme… Et réservé aux moines orthodoxes. Mais qui heureusement peut s’admirer en croisière…
Situé au sommet d’une colline, le village d’Afitos invite à la halte pour admirer le paysage. Avec ses maisons en pierre et ses rues pavées, il surplombe le golfe et la plage en contrebas, à admirer depuis les quelques restaurants macédoniens et bars avec vue sur la mer… A côté, le petit village portuaire de Nea Fokea (tour byzantine) accueille les bateaux de pêche qui viennent livrer les tavernes du port en poissons (thons et sardines) pêchés dans le golfe. Le soir, ambiance avec bars et discothèques… Avec les vestiges du sanctuaire de Zeus Amon, voici Kalithéa. Viennent encore Kriopigi, Polihronos et Pefkohori au cœur d’une végétation de garrigue toute vibrante d’abeilles et de fleurs sauvages. Plus loin le long de la péninsule, Pefkochori aligne ses maisons blanchies à la chaux au cœur des vergers d’agrumes et d’oliviers. Si le cœur vous en dit, direction le nord (on quitte la presqu’île) avec Néa Potidéa, Néa Moudania, Néa Triglia… Et puis après avoir traversé oliveraies et prairies verdoyantes, le village de Pétralona cache une grotte ornée de magnifiques concrétions calcaires de toutes les formes sur plus d’un kilomètre.
Et plus on descend vers le sud, plus on s’éloigne de la civilisation… Côté culture, les ruines du château byzantin de Lekythos sont le principal site archéologique de Sithonia. Elles ont les pieds dans l’eau d’une très jolie plage aux eaux cristallines. Elles rappellent le temps où l’antique Torone était un important port de commerce dont de nombreuses ruines sont à fleur d’eau… À Nikiti, la basilique chrétienne de Sofronios a plus de 1600 ans. L’église Saint-Paul près de la plage d’Elia aurait vu l’apôtre Paul (adoré dans la région) s’arrêter pour boire à l’ancienne source. Ici et là, il est possible de visiter un vignoble et d’y déguster les meilleurs crus comme au domaine Porto Carras. Des croisières d’une journée partent pour le tour du Mont Athos depuis Ormos Panagias (direction Ouranopolis)…
Vous aimez les espaces plus secrets et authentiques, loin des foules ? Bienvenue à Sithonia ! La presqu’île accueille une vingtaine de plages plutôt tranquilles… Non loin d’Ormos Panagias et de ses petits bateaux colorés, se trouve la grande et belle plage appelée Tranni Ammos. Elle est déjà un bel aperçu des beautés de la presqu’île. Près de Vourvourou, la plage de Karydi offre également ses eaux limpides. Mais bien d’autres plages et cirques se suivent : Orange, Karidi, Kalogria, Klimataria, Lagomandra, Mega Portokali, Lagonisi, Koviou aux allures de lagons tropicaux, tout comme celles de Porto Koufo, Neas Karas, Sikia, Livari, Platania, Kalamitisi… Elles ont chacune leur ambiance et permettent à tout un chacun de trouver son bonheur sans trop de monde en général. Même si des tavernes permettent de s’y rafraîchir et de manger un morceau, d’écouter de la musique et prendre l’ombre des parasols. Les pieds dans le sable et un verre d’ouzo ou de vin blanc à la main.
Du fait de l’aspect sacré de cette péninsule sauvage, hors du temps et… interdite d’accès, c’est l’un des endroits les plus mystérieux au monde,. Depuis plus de mille ans, la presqu’île accueille des communautés orthodoxes. Avec ses vingt monastères, elle a aujourd’hui le statut de République monastique. Cette sorte de Tibet européen accueille deux mille moines orthodoxes, essentiellement masculins et qui y vivent comme jadis, en vase clos. Ils sont Grecs, Bulgares, Russes, Roumains, Serbes et de bien d’autres pays.
Les lieux mystiques sont considérés comme le jardin de la Vierge Marie. Et sont interdits d’accès aux femmes et à tout ce qui représente la féminité. Rien que ça. Et pour les hommes, seuls ceux qui ont un visa spécial, peuvent s’y rendre. Mais depuis Ouranoupolis, le dernier arrêt pour les pèlerins qui désirent visiter la sainte montagne, des croisières permettent d’admirer les paysages et le mont Athos… Visions à couper le souffle avec quelques-uns des monastères. Ils sont parfois perchés dans les nuages, perdus dans la garrigue ou les pieds dans l’eau. A voir absolument, mais seulement de loin…
Si en visitant la Chalcidique, vous avez l’envie d’un bain de foule, d’une ville tumultueuse avec ses marchés et son shopping… Alors, direction la deuxième ville de Grèce : Thessalonique (un million d’habitants). Cette Barcelone hellénique vaut absolument la découverte. Avec ses ambiances multiculturelles le long de la promenade maritime, elle se visite au cœur de ses marchés et dans ses quartiers populaires. Au hasard de ses ruelles et de ses placettes, autour de ses grands boulevards, dans ses marchés (Modiano et Kapani), on apprécie ses senteurs et ses délices. Plein de bonnes surprises déjà orientales vous y attendent. Des sourires et des « kalimera ! » partout, des tables avenantes et des petits prix ! Ajoutons quelques églises byzantines et des grands musées (archéologique, de la culture byzantine, ethnographique, d’art contemporain, du cinéma). Et puis, sur le front de mer, l’emblème de la ville : le monument aux parapluies.
Tout près, la Tour blanche est le souvenir d’un fort édifié par Soliman le Magnifique. Puis voici l’arc de Galerius qui illustre la lutte des Perses et des Sassanides. Quant à la « Rotonde », elle fut temple grec, puis église chrétienne vers 411 sous le règne de l’empereur romain Constantin, puis mosquée ottomane en 1590 puis à nouveau église Saint-Georges en 1912. Les hauteurs de la ville sont couronnées par la citadelle. Mais avant, à Ano Poli, les maisons habillées de bois avec leurs balcons et terrasses s’accrochent aux ruelles pentues et escarpées. Après le coucher de soleil depuis la tour Trigoniou, direction le bas de la ville et les cafés des places Navarinou et Aristotelous. Ou le bord de mer : rues Ladidika, Nikis, d’Athoonos. Ambiance garantie. Il est vrai que la ville compte cent mille étudiants.
A 80 km à l’ouest de Thessalonique, au cœur d’une campagne verdoyante, se trouve le site de Vergina (Aigai ou Aigeai). Ce lieu (patrimoine UNESCO) fut la première capitale des Macédoniens. Ces grands conquérants ont eu plusieurs rois prestigieux dont Philippe de Macédoine et Alexandre le Grand dont les tombeaux se trouvent sous un tumulus (colline de terre et sépulture). On y admire également des œuvres d’art, des armes, des objets et des bijoux présentés dans ce musée souterrain ultramoderne caché en pleine nature. A quelques kilomètres de là, sur les hauteurs de la vallée escarpée du Haliacmon, la plus longue rivière de Grèce et ses 297 km, le monastère Moni Timiou Prodromou offre ses vues sur les falaises. L’endroit respire le calme et le silence.
Si vous aimez les ruines, n’hésitez pas à découvrir le site de Philippes ! Non loin de la ville de Kavala, au nord-est de la Chalcidique, cette ville antique fut fondée par le roi de Macédoine Philippe II en 356 avant notre ère. Les lieux virent se dérouler la célèbre bataille de Philippes et les prédications de Saint Paul. Ce dernier y fonda la première église chrétienne d’Europe. Les lieux devinrent colonie romaine sur la via Egnatia qui mène à Byzance. Les lieux en ruines offrent des colonnes, des thermes, des théâtres, des basiliques… Sur la route vers Philippes se trouve également un autre site passionnant, Amphipolis, sur sa colline, qui figure parmi les plus belles découvertes récentes en Grèce. Les amoureux de nature visiteront également les chutes sauvages de Varvara aux allures de paradis exotique.
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