Un secteur qui carbure toujours autant, mais qui pollue (un peu) moins : un miracle technologique ou un joli coup de com’ ?
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Empreinte carbone, émissions de gaz à effet de serre, tourisme mondial… On sature tous un peu. Et pourtant, voici une bonne nouvelle qui a de quoi surprendre : alors que le secteur du voyage a retrouvé (voire dépassé) ses niveaux d’avant-COVID, ses émissions, elles, restent inférieures à celles de 2019.
Selon un rapport coécrit par le World Travel & Tourism Council (WTTC) et le groupe Omran, le secteur aurait réussi à réduire son empreinte carbone de 9,3 % par rapport à 2019, tout en générant plus de PIB (+6 %). En clair, on pollue un peu moins pour chaque euro dépensé en vacances ou déplacements pros.
Des chiffres encourageants… mais à manier avec prudence
Derrière cette baisse, on retrouve surtout des gains d’efficacité, un recours accru aux énergies moins polluantes (+16,6 %) et une réduction de la part des combustibles fossiles (-5,7 %).
Mais attention à l’effet loupe : les transports représentent encore 40 % des émissions du secteur, et près de 60 % sont issues de la chaîne d’approvisionnement (comprenez : hôtels, restauration, activités…). Le « miracle » s’explique donc surtout par des ajustements techniques ! Le secteur reste responsable de 7,3 % des émissions mondiales. C’est moins qu’avant (8,3 % en 2019), mais ça reste colossal.