L'année 1162 marque le début de l'une des plus grandes traditions culturelles de l'Europe : le carnaval de Venise.
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En 1162, le Doge de Venise triompha du Patriarche d’Aquilée, consolidant ainsi la puissance de la République de Venise. Pour célébrer cette victoire, le peuple de Venise se rassembla sur la Place Saint-Marc pour festoyer, danser et exprimer sa joie à travers des masques et des déguisements. C’est ainsi que le carnaval naquit, comme une expression collective de liberté, où la ville entière se transformait en une vaste scène de théâtre à ciel ouvert !
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Les masques : symbole de liberté
L’un des éléments les plus emblématiques du carnaval de Venise est sans doute l’utilisation des masques. À l’époque, ces masques permettaient aux citoyens de se soustraire, pour un temps, aux conventions sociales et aux distinctions de classe. Sous un masque, tout le monde était égal : nobles, artisans, marchands pouvaient se côtoyer et participer à la même fête, sans souci de statut social. Cet anonymat temporaire devint un symbole de liberté et d’égalité, valeurs chères à l’esprit vénitien.
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Interdictions et renouveau
Le carnaval connut des hauts et des bas au fil des siècles. En 1797, sous l’occupation de Napoléon Bonaparte, le carnaval fut interdit et sombra peu à peu dans l’oubli. Il fallut attendre 1979 pour que cette tradition soit officiellement relancée, grâce à l’initiative des habitants et des autorités locales désireux de redonner à Venise son éclat festif d’antan. Aujourd’hui, le carnaval est un rendez-vous annuel incontournable, célébré avec faste pendant une dizaine de jours.