

Il était une fois un homme enterré dans un pot en céramique, dans une tombe creusée à flanc de colline à Nuwayrat, à 265 km au sud du Caire. Nous sommes quelque part entre la période prédynastique et l’Ancien Empire, époque des premières pyramides. Son squelette est exhumé en 1902, lors d’une campagne archéologique dirigée par John Garstang. Sous domination britannique, les autorités égyptiennes confient alors certains restes à des institutions étrangères : ce défunt en fait partie.
Initialement conservé à l’Institut d’archéologie de Liverpool, il est ensuite transféré au World Museum Liverpool. Ironie du sort, ce simple squelette survivra aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale qui détruisirent la majorité des collections humaines du musée. Sa longévité inattendue va finir par servir la science.
Ce n’est que récemment, grâce aux technologies modernes de séquençage, que les chercheurs ont réussi à extraire de l’ADN intact à partir d’une dent. Résultat : cet homme avait une ascendance majoritairement nord-africaine, avec environ 20 % de gènes hérités d’ancêtres du Croissant fertile, notamment de l’actuelle Mésopotamie (Irak).
Son squelette révèle un mode de vie sédentaire et physique, avec des traces d’arthrose et des muscles développés comme ceux d’un potier – un métier qui apparaît justement à cette époque. Mais sa sépulture soignée détonne avec le statut social habituellement réservé aux artisans. Les chercheurs penchent pour un potier star ou un self-made-man de l’Ancien Empire.
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