Irriguée par la Dordogne, la cité révèle un cœur historique riche de maisons à colombages. Enrichie grâce à la navigation marchande, la culture du tabac et la vigne, la ville mérite un court séjour pour son esprit « terroir » et ses lieux culturels.
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Naviguer en gabarre sur la Dordogne
La balade sur cet ancien bateau de marchandises révèle les rives forestières de la Dordogne, une réserve ornithologique (l’île de la Pelouse), le pont en pierre du 19ème siècle… On apprend lors de cette excursion que les gabariers déchargeaient ici du bois venu de Corrèze et qu’ils rechargeaient du vin pour leurs villages. La navigation jusqu’au pont de chemin de fer rappelle aussi que ce dernier mit un terme au commerce fluvial, à la fin du 19ème s.
Visiter le musée du Tabac
Seul musée de France dédié au tabac, il rappelle que la culture de cette plante fut l’un des piliers de l’agriculture du Périgord, du 16ème s. à la fin du 20ème s. La concurrence du tabac blond et la lutte contre le tabagisme mirent un terme à l’activité. Musée de curiosités, le lieu raconte l’histoire du tabac en France et dans le monde, sa production, son commerce… On y admirera des œuvres d’art liés au tabac, comme le fume-cigare en écume de mer du 19ème s.
Admirer les maisons à pans de bois
Nombreuses en centre-ville, les plus jolies rappellent la prospérité des maîtres bateliers, à l’époque glorieuse de la navigation sur la Dordogne. L’un des plus beaux ensembles se trouve à l’angle de la rue de la Mirpe et de la place André-Cayla. En face, plusieurs maisons à colombages bordent l’étroite rue des Fargues, avec leurs volets rénovés ou de guingois. Vers les quais de la Dordogne, des ruelles livrent d’autres maisons typiques de ce style.
Découvrir Dordonha, le centre du patrimoine
Le nouveau pôle patrimonial de la ville est aménagé dans d’anciens bâtiments religieux. Il accueille des expositions, un café-terrasse et le musée Costi. Sous les voûtes, ce dernier présente des sculptures de l’artiste grec Papachristopoulos. Amoureux du Périgord, cet élève de Bourdelle a fait don en 2000 de ses œuvres à la ville. À l’étage, le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine raconte l’histoire de Bergerac. Un lieu vivant et riche.
Parcourir les allées du marché
En bon fief du sud-ouest, Bergerac propose deux beaux marchés : l’un couvert ; l’autre de plein air. Le premier a fait peau neuve et rouvert sous une halle de type Baltard. Au menu : des commerces de bouche et de restauration. Le second se tient chaque mercredi et samedi autour de l’église Notre-Dame. On y croise en saison des petits producteurs locaux venus vendre fraises, prunes, melons, légumes, fromages… Un passage obligé !