À Maredsous, les moines lancent un chantier monumental et une nouvelle bière pour financer la rénovation de leur basilique.
default © David Rivir
Après plus de 150 ans sans rénovation majeure, l’abbaye de Maredsous s’offre un sérieux coup de jeune. Le chantier “Basilique 2030”, prévu pour le printemps prochain, vise à redonner éclat et stabilité à la basilique Saint-Benoît, joyau du néo-gothique imaginé par Jean-Baptiste de Bethune.
Fissures, humidité, zinguerie dézinguée : le temps a fait son œuvre. « Ce n’est pas le chantier de Notre-Dame de Paris, mais l’intervention est nécessaire pour pérenniser les lieux », résume Freddy Paquet, architecte attitré de l’abbaye.
2,5 millions d’euros et une bière pour la bonne cause
Le coût total du projet s’élève à 2,5 millions d’euros. Une somme trop lourde pour les seules recettes issues du tourisme et de la célèbre bière de Maredsous. « L’ASBL Abbaye Maredsous a un équilibre fragile en raison de coûts d’entretien devenus faramineux », explique Charles d’Orjo, le tout nouveau directeur général.
© Maredsous Distillery Pierre-Olivier Tulkens
Heureusement, la solidarité coule à flot : la Fondation Roi Baudouin soutient une campagne de dons, tandis que le groupe Duvel Moortgat apporte sa contribution houblonnée. Sa nouvelle création, La Basilique (7,3 % alc.), brassée sur place et aromatisée aux baies de genévrier, financera une partie des travaux : un toast à la préservation du patrimoine !
Un chantier ouvert et une communauté confiante
Le public pourra suivre le chantier à travers une exposition gratuite dans le cloître, organisée avec la province de Namur. Le père abbé François reste optimiste : « Nous avons encore un avenir ». Avec plus de 600.000 visiteurs par an et 200 emplois directs, l’abbaye de Maredsous prouve qu’elle est aussi un moteur économique !