Entre taxes, redevances et politique "anti-aviation", la compagnie hollandaise KLM accuse le coup. Son patron sonne l’alarme… contre les Pays-Bas eux-mêmes !
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La compagnie KLM traverse une zone de turbulences : son directeur général, Benjamin Smith a averti que la compagnie pourrait être contrainte de revoir son modèle économique si les politiques anti-aviation du pays se poursuivent.
Lors de la présentation des résultats trimestriels d’Air France-KLM, Smith a pointé une hausse de 41 % des redevances aéroportuaires à Amsterdam-Schiphol, qu’il a qualifiée de « sans précédent ». Cumulée à une fiscalité plus lourde que celle de ses concurrents, cette flambée rend, selon lui, le modèle actuel de KLM difficilement viable.
Le dirigeant n’a pas mâché ses mots : « Si on ne change pas notre modèle économique, notre entreprise ne sera plus très rentable, voire pas du tout. » Entre inflation, pénurie de main-d’œuvre et salaires en hausse, la compagnie bleue voit ses coûts s’envoler. Pour redresser l’appareil, tout est sur la table : flotte, destinations, effectifs…
36.000 employés
KLM, qui emploie 36.000 personnes et dessert 167 destinations, dépend fortement de Schiphol. Mais son patron déplore que, contrairement à ses « concurrents bien alignés avec leurs gouvernements », les Pays-Bas ne semblent pas voler à ses côtés. Il reste à voir ce que le futur gouvernement, emmené par Rob Jetten, élu centriste, lui réserve… Mais avec une planète qui n’en finit pas de chauffer, on imagine difficilement un discours bienveillant, voire complaisant à l’égard de ce secteur considéré par beaucoup, comme très polluant.