Le Lac aux Méduses des Palaos n’a rien d’un décor de film d’épouvante. Ici, on nage littéralement dans une soupe dorée de 10 millions de méduses… Parfaitement inoffensives !
© Andy - stock.adobe.com
Situé au cœur des îles Chelbacheb, ce lac d’eau saumâtre isolé a longtemps été relié à l’océan par un tunnel naturel aujourd’hui obstrué. Les méduses y sont arrivées comme de simples passagères, avant de prospérer dans ce sanctuaire sans prédateurs.
Pourquoi ces méduses ne piquent (presque) pas
On entend souvent que les méduses du lac auraient perdu leur venin, mais ce n’est pas tout à fait exact. Elles possèdent toujours leurs cnidocytes, ces fameuses cellules urticantes. Simplement, elles sont si petites que leur effet est… imperceptible. Résultat : touristes comme habitants nagent au milieu de ces créatures dorées !
Le ballet quotidien des méduses
Chaque nuit, les méduses descendent entre 15 et 20 mètres de profondeur, au sein d’une couche d’eau chargée en sulfure d’hydrogène. Une zone toxique pour les humains et l’une des raisons pour lesquelles la plongée en scaphandre est interdite. Autre motif : préserver ces organismes fragiles du stress que pourraient provoquer les plongeurs. Le snorkeling, lui, reste autorisé… mais très cadré !
© sean-robertson
Un écosystème unique sous haute surveillance
Le lac a frôlé la catastrophe lors du phénomène El Niño en 2016. Entre la hausse des températures, la sécheresse record et une salinité en forte augmentation, la population de méduses est passée de près de 8 millions à seulement 600.000 individus.
Une lente remontée… sous conditions
Depuis 2019, la population repart à la hausse. Les autorités des Palaos ont mis en place des règles strictes pour réduire l’impact humain :
- interdiction de la crème solaire
- interdiction des bouteilles de plongée
- droit d’entrée de 100 dollars pour limiter la fréquentation