Visiter Paris sur une trottinette en libre-service, c’est bientôt fini !

À l’occasion d’une “votation citoyenne” marquée par une très faible participation (inférieure à 8 % des électeurs inscrits), les Parisiens ont exprimé au début du mois d’avril une franche opposition aux trottinettes électriques en libre-service, avec près de 90 % de votes contre, selon les chiffres communiqués par la mairie de Paris.

Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, s’était engagée “à respecter purement et simplement le résultat”, quel qu’il soit, tout en sachant qu’elle a elle-même fait campagne pour le vote contre en soulignant que l’éviction de ces trottinettes réduirait “les nuisances” sur le bitume et les trottoirs de la capitale…

Une première !

Après les avoir accueillies en 2018, Paris va donc devenir la première capitale européenne à complètement interdire ces engins à deux roues, et ce à la fin des contrats qui lient la métropole aux trois opérateurs privés Lime, Tier et Dott, à savoir le 31 août prochain.

De nombreux reproches

Pour leurs détracteurs, les trottinettes électriques en libre-service sont accusées d’être abandonnées n’importe où dans l’espace public, de frôler à toute vitesse les piétons sur les trottoirs, et d’avoir au final un mauvais bilan carbone. Dangereuses quand elles sont mal conduites, celles-ci (qu’elles soient en libre-service ou non) ont été impliquées dans 408 accidents à Paris en 2022, dans lesquels trois personnes sont mortes et 459 ont été blessées, selon les autorités.

Depuis leur lancement il y a cinq ans, bon nombre de touristes jettent leur dévolu sur les trottinettes afin de se déplacer facilement dans Paris tout en visitant la ville. Mais d’ici la fin de l’été, ils devront donc s’en passer et opter pour la marche, le vélo, les taxis ou encore les transports publics.