Si vous avez déjà mis un pied à La Havane, vous avez forcément eu l’impression d’être plongé dans un film d’époque. Les rues sont envahies de Chevrolet Bel Air, Ford Fairlane et Cadillac rutilantes… Mais pourquoi diable y a-t-il autant de vieilles américaines sur l’île ?
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🚗 Embargo et système D : la recette cubaine
L’explication est simple : en 1959, la révolution cubaine aboutit et Fidel Castro prend le pouvoir. Peu après, en 1962, les États-Unis imposent un embargo qui interdit l’exportation de voitures et de pièces détachées vers Cuba. Résultat ? Impossible d’acheter des voitures neuves ! Les Cubains ont donc gardé leurs véhicules américains des années 40 et 50… et les ont entretenus tant bien que mal.
Avec le temps, ces voitures sont devenues de véritables trésors nationaux, et les Cubains se sont transformés en rois du bricolage. Sous le capot d’une Buick de 1952, il n’est pas rare de trouver un moteur diesel russe ou des pièces récupérées sur une Lada soviétique !
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💰 Tourisme et nostalgie : un business en or
Aujourd’hui, ces voitures rétro sont bien plus qu’un simple moyen de transport : elles sont devenues une attraction touristique incontournable. Beaucoup de propriétaires les louent aux visiteurs pour des balades dans les rues de La Havane.
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⏳ Jusqu’à quand ce musée roulant ?
Depuis quelques années, Cuba a commencé à importer des voitures modernes, principalement chinoises et européennes. Mais rassurez-vous : tant qu’il y aura des passionnés pour les entretenir, les vieilles américaines continueront à rouler fièrement sous le soleil des Caraïbes.