

En dépit d’un père et d’un beau-père marins, je dois bien avouer que je ne me suis jamais senti attiré par la mer. Vaste, complexe et imprévisible, elle impose une approche technique que je ne maîtrisais pas vraiment… pour ne pas dire pas du tout ! Et puis, il y a eu notre fameux Denis Van Weynbergh national. Un gaillard bien de chez nous, parti s’attaquer à l’Everest des mers : le Vendée Globe. Un défi titanesque qu’il a relevé avec le brio que l’on connaît, et un athlète dont Vacancesweb est le très fier partenaire.
Une petite promenade sur son IMOCA, et je ne voyais déjà plus la mer de la même façon. Le vent poussant la voile et la coque fendant l’eau, la mer revêtait un tout autre habit : ce n’était plus cette grande inconnue que je considérais comme sournoise, mais plutôt une amie à traiter avec respect. Une amie qui peut mordre, une amie qu’il faut aborder avec prudence, mais aussi une amie qui sait se montrer formidablement romantique. Et surtout, lorsque tous les éléments sont réunis, une amie qui envoûte. Ça y est, je suis piqué ! Il n’en fallait pas plus pour que mon épouse brandisse encore plus fort l’appel du large, ou plus précisément, cette fameuse croisière en amoureux qu’elle avait maintes fois essayé de me faire promettre…
En matière de croisières, le choix est vaste : de la petite péniche sur un fleuve européen au gros mastodonte dans les Caraïbes, la gamme est large, tant en expérience qu’en prix et en… impact environnemental ! Entre ces deux extrêmes, la croisière sur la Méditerranée à bord d’un voilier nous semblait être un excellent compromis. La voile, le ciel bleu et une mer qui l’est tout autant.
5 mâts, plus de 130 mètres de long, 42 voiles et une allure rappelant fidèlement les clippers qui voyageaient vers les Indes : le Royal Clipper est le roi des voiliers. Un vrai voilier, un voilier qui réclame des bras pour hisser ses voiles, et un voilier qui n’a absolument pas peur de les utiliser. Voilà notre destrier, pour une croisière allant de Malaga à Cannes, mais que, pour des raisons personnelles, nous devrons malheureusement abréger d’un jour, en nous arrêtant à Monaco. Vous excuserez du peu !
N’allez surtout pas vous attendre à des montagnes administratives : tout est facile, et il est parfaitement possible d’être entièrement pris en charge, quasiment depuis la maison ou, à tout le moins, depuis l’aéroport. Personnel souriant, expérimenté, ultra professionnel : nous voilà à bord en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire ! Et là, nous avons le souffle coupé : le Royal Clipper domine le port de Malaga de sa prestance et de son élégance. Face aux monstrueux paquebots rectilignes qui nous cernent, il se distingue par son charisme. Une personnalité envoûtante : grimpez à bord, et vous faites un merveilleux bond dans le passé. Des cordages aux marqueteries, en passant par le mobilier, on plonge dans un univers parallèle. On sourit béatement, on prend des photos à tout va, et on se dit qu’on rêve tout éveillé.
Musique d’ambiance, les voiles sont hissées, le Royal Clipper trace sa route dans une Méditerranée apaisante. Les doux bercements du navire ne sont absolument pas gênants. Le buffet est dressé, et il est à l’image du navire : royal. Tout est exquis, le choix est plantureux et, pour les fins gourmets, la sélection de vins est aussi large que soignée et… bon marché ! Repus, nous décidons de nous reposer dans notre cabine. Là encore, c’est l’étonnement : néophyte, je m’attendais à des cabines étriquées et à un équipement basique. Que du contraire : 15 m² élégamment tapissés, 2 hublots, une salle de bain marbrée, une télévision et même, raffinement moderne suprême… du WiFi ! Qui coûte certes son pesant de cacahuètes (Starlink oblige…), mais qui fonctionne avec une certaine efficacité !
Avec environ 200 passagers à bord (contre plusieurs milliers pour les mastodontes aperçus tout à l’heure), on noue rapidement des liens. Dominique, Catherine, Jérôme et tant d’autres encore : nous avons rencontré des personnes formidables, tout aussi détendues et émerveillées que nous. Les animations se déroulent dans une franche bonne humeur, et le personnel n’est jamais à court d’idées pour nous distraire : de la grimpette sur le mât aux blind-tests, en passant par les concerts et autres « soirées blanches », la croisière s’amuse, rit, vit une vie déconnectée de la frénésie qui agite tous ces terriens, là-bas, au loin… Un moment hors du temps.
Envie de savourer cette pause bienfaitrice ? Le Royal Clipper saura combler vos attentes, avec une pléthore de transats, des filets attachés à la proue, une salle de sport et de massage, ainsi que pas moins de trois piscines dans lesquelles il fait si bon barboter… La terre vous manque un peu ? Lors des escales à Ibiza et Minorque, la compagnie avait prévu plusieurs excursions possibles, en supplément. Pour nous, ce fut l’occasion de découvrir les Baléares sous un tout autre angle, un angle naturel, qui respire l’authenticité, loin des clichés habituels. Parfaitement à l’image du bateau qui nous y a emmenés !
Bonne nouvelle : le rapport prix-prestations des croisières à bord des voiliers Star Clipper est très correct. Pour une croisière d’une semaine en Méditerranée, repas compris, comptez environ 2.500 euros par personne, hors vols. Sachez en revanche que ce type de croisière n’est pas vraiment adapté aux enfants… qui étaient d’ailleurs complètement absents de la nôtre ! Bon à savoir également : si la Méditerranée est perçue comme une mer tranquille, elle peut néanmoins être agitée par moments, ce qui peut avoir un petit impact sur vos estomacs… Enfin, partez tranquilles : toutes les précautions sont prises à bord pour assurer votre entière sécurité !
Bon à savoir, Vacancesweb organise une croisière exceptionnelle, à bord du Royal Clipper, dans les Caraïbes, avec comme accompagnant, ni plus, ni moins, que Denis Van Weynbergh !