

Le Sri Lanka est classé parmi les 34 hotspots mondiaux de la biodiversité, rien que ça. On y trouve plusieurs milliers d’espèces végétales et animales, dont 830 sont endémiques, c’est-à-dire introuvables ailleurs. Entre les léopards du parc de Yala, les papillons géants de Sinharaja et les plantes médicinales des monts Knuckles, chaque mètre carré semble avoir reçu une dérogation de Mère Nature elle-même !
Imaginez un immense bloc rocheux surgissant au milieu de la jungle, haut de 200 mètres, comptant des fresques, un escalier taillé dans la pierre, d’anciens jardins et des systèmes hydrauliques du Ve siècle. Bienvenue à Sigiriya, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Oubliez la cannelle fade du supermarché. Le Sri Lanka produit la meilleure cannelle au monde, grâce au Cinnamomum verum, soit le cannelier de Ceylan. Exportée depuis des siècles vers l’Europe et le Moyen-Orient, elle reste très convoitée aujourd’hui. Aujourd’hui encore, le pays expédie plus de 23.000 tonnes chaque année, une tradition agricole toujours aussi précieuse. L’odeur de cette épice envoûtante embaume même certains marchés locaux
Sur un territoire d’une taille un peu inférieure à celle de l’Irlande, on trouve une mosaïque spirituelle étonnamment paisible. Le bouddhisme est majoritaire, mais hindous, musulmans et chrétiens y pratiquent librement. À Colombo, vous pouvez faire trois lieux de culte différents en dix minutes à pied. Mention spéciale aux fêtes religieuses : Vesak (bouddhiste), Thai Pongal (hindoue) ou Noël (chrétien) sont autant de fenêtres sur une société plurielle.
Oui, les plages sont incroyables – Bentota, Mirissa, Hikkaduwa… – mais le vrai spectacle se passe souvent à l’intérieur des terres. Des éléphants sauvages errent dans les parcs nationaux, des léopards rares se laissent furtivement photographier à Yala, et même certains oiseaux migrateurs européens viennent y passer l’hiver. Une sorte de safari XXL version tropicale, sans oublier les plantations de thé à Nuwara Eliya, perchées à près de 2.000 mètres d’altitude.
Ce paradis n’est pas sans failles : déforestation croissante, pollution plastique et tourisme de masse menacent les écosystèmes fragiles. Il n’est guère évident pour les autorités de jongler entre développement économique et préservation…