Un jour, un endroit : Westminster, le 5 novembre 1605

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18-08-2023
Une journée historique qui a marqué à jamais le cœur de l'Angleterre et de sa capitale, Westminster.
Yaopey Yang

C’était un jour comme les autres à Westminster, ce 5 novembre 1605. L’automne enveloppait la ville d’une douce mélancolie alors que les feuilles mortes craquaient sous les pas des passants. Sur les bords de la Tamise, l’imposant Parlement dominait l’horizon, avec ses hautes tours et ses épais murs de pierre, symbole de l’autorité royale.

Ce jour-là, Guy Fawkes, un conspirateur catholique, avait un projet bien précis. Étouffé par la persécution de ses coreligionnaires par les autorités protestantes, il avait préparé une réponse explosive. Sous les fondations du Parlement, une mine de poudre noire attendait. Son but : renverser le roi Jacques Ier et restaurer un souverain catholique sur le trône anglais.

La nuit tomba, et avec elle, un épais brouillard enveloppa la ville. L’atmosphère était pesante. Les rues étaient silencieuses, à l’exception du léger crissement des roues des carrosses sur les pavés humides. Dans l’ombre, Guy Fawkes attendait, une mèche à la main. Le temps sembla se figer alors que le complot approchait de son apogée. Chaque tic-tac de l’horloge résonnait comme un rappel du destin imminent. C’est à ce moment-là que le sort du royaume bascula. Guy Fawkes fut trahi, découvert et arrêté. Les autorités avaient été alertées par une lettre anonyme.

La nouvelle se répandit rapidement, et le soulagement balaya la ville. Les cloches sonnèrent à toute volée, la tension s’évanouit dans l’air froid de novembre. La conspiration des poudres, comme elle fut plus tard appelée, avait échoué.

400 ans plus tard…

Aujourd’hui encore, chaque année, le 5 novembre, les Anglais commémorent cette journée historique avec des feux de joie et des feux d’artifice, célébrant l’échec de la Conspiration des poudres et la préservation de leur souverain.

En visitant Westminster, on peut presque encore sentir cette tension, cette excitation dans l’air. Chaque pierre, chaque rue semble murmurer ces mots : “Remember, remember, the fifth of November“. C’est un endroit qui résonne avec l’histoire, un lieu qui continue à captiver l’imagination de ceux qui le visitent.