Il y a des week-ends qu’on oublie aussitôt rentrés. Et puis il y a ceux, rares, où tout s’aligne : le lieu, les rencontres, les émotions… C’est exactement ce que j’ai vécu à Walcourt, lors d’une escapade hors du temps au Fenil aux ânes, avec mon compagnon, et mes deux nièces de 5 et 7 ans, débordantes d’énergie et d’enthousiasme.
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L’âne, cet animal bien plus subtil qu’on ne le pense
Tout a commencé par une initiation au monde… de l’âne. Je l’avoue, j’avais en tête l’image d’un animal un peu bougon, lent et têtu. Quelle erreur ! C’est Lisa Bury, la pétillante propriétaire du gîte, qui a rapidement remis les pendules à l’heure : « Un âne qui s’arrête, ce n’est pas un caprice. C’est un radar à danger. »
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Et elle a raison : en une demi-journée, j’ai vu Pilepoil éviter prudemment une racine traîtresse, ralentir dans une descente glissante et… adapter sa démarche à celle de ma nièce de 5 ans, Mila, qui avançait tout doucement en lui tenant la longe comme une grande. L’âne, c’est le compagnon attentionné par excellence. Doux, intelligent, intuitif. Une véritable révélation pour toute la famille.
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Un gîte qui respire la nature et la bienveillance
Le Fenil aux ânes, c’est un petit cocon de pierre et de bois, avec un jardin bucolique, une piscine bienvenue (et fréquentée avec frénésie par mes deux grenouilles en herbe), et une vue apaisante sur la campagne. On y dort bien, on y mange local, et surtout, on y vit au rythme des ânes : nourrissage, brossage, câlins. Mes nièces étaient aux anges.
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Le matin, c’est balade. On choisit son itinéraire (entre 3 et 12 km), son âne, et c’est parti pour une randonnée accompagnée par un ânier passionné qui nous raconte tout : la communication entre les ânes, leur rôle en médiation animale, leurs préférences culinaires…
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Apprendre à ralentir, ensemble
Ce qui m’a le plus marquée ? La lenteur volontaire de ces journées. On s’adapte au rythme de l’âne. On observe, on respire. Ici, la Slow Life n’est pas un concept marketing, c’est un mode de vie. Lisa nous a même encouragé à venir en train jusqu’à Walcourt, puis à rejoindre le gîte à vélo. C’est ce qu’on fera la prochaine fois, c’est certain. On est tout près du GR 125 et du réseau points-nœuds, un vrai bonheur pour les amateurs de balades douces.
Une philosophie de vie respectueuse et inspirante
Le Fenil aux ânes, c’est aussi une bulle éco-responsable. Recyclage, compost, potager participatif (où l’on peut composer son panier de légumes pour le repas), partenariats avec les producteurs locaux… tout est pensé avec sens. Les circuits de randonnée en étoile ou en boucle permettent de découvrir la région sans jamais déranger la nature.
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Et quelle région ! Entre la majestueuse Basilique Saint-Materne, les vastes Lacs de l’Eau d’Heure et la charmante Principauté de Chimay, on a largement de quoi occuper nos après-midis.
Un week-end qui fait du bien, vraiment
Ce séjour à Walcourt restera gravé. Non seulement pour les rires de mes nièces, les moments complices avec notre âne préféré, les paysages magnifiques, mais aussi pour cette sensation rare : celle d’avoir pris le temps. D’avoir partagé. Écouté. Respiré.
Alors si vous cherchez une activité insolite, enrichissante, et profondément humaine, je vous le dis avec le cœur : laissez-vous guider. Par un âne. Et par Lisa. Vous en reviendrez transformés… ou au minimum, un peu plus légers.
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