Hashima, une île abandonnée du Japon qui fut autrefois prospère, offre aujourd’hui un spectacle saisissant de désolation…
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Située à 15 km au large de Nagasaki, l’île d’Hashima, surnommée Gunkanjima (« l’île cuirassée ») en raison de sa forme ressemblant à un navire de guerre, fut autrefois un centre névralgique de l’industrie japonaise. À partir de 1887, l’île devint un site d’extraction de charbon sous-marin et connut une explosion démographique. Dans les années 1950, Hashima comptait plus de 5.000 habitants sur seulement 6,3 hectares, en faisant l’une des zones les plus densément peuplées au monde.
Une chute brutale
Le déclin du charbon au profit du pétrole entraîna la fermeture de la mine en 1974. Les habitants quittèrent l’île en masse, laissant derrière eux un paysage urbain figé dans le temps. Aujourd’hui, Hashima est un labyrinthe de bâtiments en ruine, de blocs d’appartements effondrés et de structures envahies par la végétation.
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Une star du cinéma et un lieu de mémoire
Hashima a captivé le grand public en devenant le décor du film Skyfall (2012), un James Bond où l’île servait de repaire au méchant. Mais au-delà de son attrait cinématographique, Hashima est aussi un lieu chargé d’une mémoire sombre. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’île a abrité des travailleurs forcés coréens et chinois dans des conditions extrêmes.
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Un site à visiter… à distance
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Hashima est aujourd’hui accessible uniquement par visite guidée en bateau. Les touristes peuvent admirer ce paysage post-apocalyptique depuis des zones sécurisées, car les ruines restent dangereuses.